Approche basée sur l’analyse des risques pour l’addition de vitamines et minéraux à certains aliments – pour consultation

Les scientifiques de la direction des aliments de Santé Canada ont publié dans la section: Communications sur l’analyse des risques alimentaires de la Revue Internationale de l’Analyse des Risques Alimentaires (RIARA) leur approche proposée pour l’établissement de teneurs maximales de vitamines et minéraux destinés à être ajoutés à certains aliments, qui pourraient devenir éligibles à des autorisations temporaires de mise sur le marché au Canada. Cette approche est basée sur une analyse des risques alimentaires.

Ce document technique est ouvert à la consultation des pairs et des parties prenantes, pour une période de 60 jours à compter du 2 juin 2014.

L’article peut être consulté via lien suivant.

Les commentaires peuvent être envoyés à la direction des aliments de Santé Canada, à l’adresse : smiu-ugdi@hc-sc.gc.ca

Information scientifique étayant l’addition de stérols végétaux à certains aliments et son allégation santé

Les scientifiques de la direction des aliments de Santé Canada ont rendu disponibles dans la littérature scientifique l’analyse qui les a conduit à recommander l’addition de stérols végétaux à certains aliments, ainsi que les conditions d’acceptation d’une allégation santé relative à la réduction du cholestérol sanguin.

Cette publication est désormais disponible dans la dernière édition de la Revue Internationale de l’Analyse des Risques : via le Lien ci-joint.

Les conditions réglementaires liées à l’addition de stérols végétaux à certains aliments autorisés à la vente au Canada sont détaillées sur les pages “aliments et nutrition” de Santé Canada.

Trois organisations de consommateurs et de Santé Publique expriment leur soutien à la candidature du Canada à la présidence du Codex

La protection des consommateurs est au cœur de la mission du Codex Alimentarius. Ceci implique non seulement la protection de la santé des consommateurs des risques potentiels associés à certains dangers alimentaires, notamment les pathogènes et autres contaminants alimentaires et ce, à travers les normes de sécurité sanitaire ; mais aussi la protection des consommateurs des tentatives de fraude ou de mauvaise représentation des aliments à travers les normes de qualité et/ou d’étiquetage des aliments qui sont échangés à l’échelle internationale.

J’ai été très touché par le soutien exprimé par trois (3) associations nationales de consommateurs et de santé publique du Canada pour ma nomination à être candidat à la présidence de la Commission du Codex Alimentarius, dont l’élection se tiendra le 15 juillet prochain.

Le soutien exprimé par des organisations comme la fondation Canadienne des maladies du cœur et de l’AVC, d’Anaphylaxie Canada ou de l’Association de Santé Publique du Canada est une reconnaissance au modèle de leadership impartial et collaboratif prôné par le Canada pour la présidence du Codex Alimentarius. C’est aussi une reconnaissance de nos acteurs nationaux de santé publique et de protection des consommateurs quant à l’importance du Codex à façonner et promouvoir la protection des consommateurs à l’échelle globale, en préservant la sécurité sanitaire et l’intégrité de l’apport alimentaire échangé à l’échelle internationale.

Rencontrez les meilleurs experts sur les #allergiesalimentaires à l’atelier SC/FARRP

Les inscriptions sont toujours possibles pour participer à l’atelier sur les méthodes d’analyse sur les allergies alimentaires co-organisé par la direction des aliments de Santé Canada et le FARRP et soutenu par l’organisation de économique  de l’Asie Pacifique (APEC).

Des détails sur l’organisation de cet atelier ont été publiés précédemment.

Cet atelier réunira les meilleurs experts au monde du domaine et sera une occasion pour les partenaires du secteur : industries de transformation et représentants de tout le secteur d’approvisionnement alimentaire, organisations de consommateurs et professionnels de la santé, pour faire le point sur les avancées des méthodes de gestion des allergènes alimentaires, en mettant l’emphase sur les méthodes de détection. Ce sera une occasion de rencontrer plusieurs représentants d’agences de réglementation alimentaires internationales, et plus particulièrement des pays de l’APEC, qui seront présentes à cet atelier.

Il est possible pour les représentants de l’industrie alimentaire Canadienne de s’inscrire pour une journée seulement, à un coût moindre et donc de bénéficier de cette occasion unique de réseautage et d’échange d’expériences.

Dernières avancées sur les méthodes d’analyse des allergènes alimentaires – Atelier direction des aliments – FARRP et APEC

FARRPAPEC

La 8ème édition de l’atelier sur les méthodes d’analyse des allergènes alimentaires se tient à Vancouver du 6 au 8 mai 2014. Comme ses prédécesseurs, cet atelier est conjointement organisé par la direction des aliments de Santé Canada, le Programme de recherches et de ressources sur les allergies alimentaires de l’Université du Nebraska : le FARRP (Food Allergy Resource and Research Program).

L’atelier vise à réunir les experts sur les allergies alimentaires et surtout ceux impliqués dans le développement et la validation de techniques de diagnostic analytique qui permettent de mieux gérer le risque de présence fortuite d’allergènes alimentaires dans les procédés de transformation alimentaire. 

L’atelier réunit donc des scientifiques, des chimistes, biochimistes, analystes, ainsi que des représentants du milieu de la transformation alimentaire, les associations de protection des consommateurs allergiques et les responsables des instances réglementaires gouvernementales. L’atelier discutera en autres des aspects de détection identification, caractérisation et contrôle des allergènes et de leurs résidus dans les aliments transformés. 

L’édition de cette année revêt une importance particulière, puisque le forum de coopération économique Asie Pacifique (APEC) pour la sécurité sanitaire des aliments co-soutient l’organisation de l’atelier qui servira ainsi de plateforme de développement de compétences pour les économies de la région. Une journée spécifique sera d’ailleurs dédiée aux responsables réglementaires de l’APEC en guise d’introduction à la gestion des allergènes dans les aliments. Cette session spécifique aura lieu le 5 mai 2014, avant l’ouverture de l’atelier sur les méthodes.

Le programme de l’atelier est disponible ici : Programme Technique Préliminaire de l’atelier – Mai 2014

Il est possible pour les représentants de l’industrie et d’autres partenaires d’assister à une seule journée du programme, celle de leur choix

L’inscription peut se faire directement sur le site du FARRP: Site d’inscription

Cet atelier se révèlera sans aucun doute comme une occasion unique de tisser des liens professionnels, en réseau, sur la gestion des allergènes dans les aliments, non seulement au sein de la région Asie-Pacifique, mais à travers le monde.

Opportunité d’échange avec les collègues du CCAFRICA au colloque du #CodexAlimentarius pour la région

J’ai eu l’occasion de participer au colloque du Codex pour le CCAFRICA co-organisé par le Ministère américain de l’agriculture (US DA), le bureau du Codex des États-Unis d’Amérique, la coordination pour le CCAFRICA, l’Union Africaine et le gouvernement d’Afrique du Sud, du 18 au 20 mars 2014. Des représentants de plus de 15 pays de la région ont pris part à ce colloque, qui a visé entre autres à accroître l’échange et la communication entre les pays de la région, afin de discuter les dossiers du Codex, les défis et les éléments saillants qui sont à l’ordre du jour des divers comités Codex à venir.

CCAFRICAJ’ai eu l’occasion et le plaisir de participer à ce colloque et d’y contribuer par une présentation d’introduction permettant de passer en revue les forces et les succès du Codex, ainsi que mon point de vue sur les défis à venir pour notre organisation. J’ai eu également l’occasion de contribuer à un panel de discussion en interaction avec l’ensemble des participants pour évoquer les défis spécifiques à la région Afrique. Parmi les points discutés par les participants figurent :

–  La dualité d’importance pour la région, de la sécurité d’accès aux aliments d’une part et de la sécurité sanitaire des aliments d’autre part

– Le niveau de développement et de soutien aux structures nationales du Codex dans la région Afrique pour permettre une participation efficace aux processus de développement normatif du Codex

– La disponibilité de données provenant de la région en réponse aux appels de données émis par l’OMS et la FAO, en soutien du développement de normes du Codex.

– Les conséquences et impacts des normes privées par rapport aux normes du Codex

– La capacité des pays à adopter les normes du codex et les défis liés à la vulgarisation et la dissémination de l’information liée à ces normes, parmi l’ensemble des parties prenantes et des acteurs de la production alimentaire dans la région Afrique.

Parmi les recommandations faites par les participants pour répondre à certains défis notons :

– La nécessité de renforcer les structures nationales du Codex parmi les pays de la région,

– Le renforcement de la participation et la contribution des organisations universitaires dans les processus d’élaboration des normes ou de fourniture de données nécessaires pour ce faire (et spécifiques au contexte national ou régional)

– Le renforcement de la conscientisation des décideurs par rapport à l’importance du Codex et de ses normes alimentaires.

Les participants ont également eu l’occasion de discuter les éléments portés à l’ordre du jour de trois des comités codex qui se réunissent sous peu, notamment, le comité codex sur les principes généraux (CCGP), le comité codex sur les contaminants dans les aliments (CCCF) et le comité codex sur les résidus des pesticides (CCPR), et ce dans le but d’échanger les points de vue et de se préparer au développement des positions nationales.

Rencontre avec les collègues et pairs du Kenya, de Guinée, de Tanzanie, de l'Ouganda, du Maroc et du Sénégal

Rencontre avec les collègues et pairs du Kenya, de Guinée, de Tanzanie, de l’Ouganda, du Maroc et du Sénégal

Ce colloque a constitué pour moi, une opportunité unique de rencontrer et d’apprendre directement de mes collègues et pairs de la région Afrique, notamment en ce qui concerne leurs défis et leurs préoccupations liés à la sécurité sanitaire et la qualité des aliments en général, et au développement des normes du Codex en particulier. Ce fut un privilège d’avoir des rencontres bilatérales avec les collègues représentant le Cameroun, notamment le coordonnateur du CCAFRICA, le Sénégal, la Guinée, la Tanzanie, l’Ouganda, le Gabon, le Kenya, le Maroc, le Mozambique et l’Afrique du Sud. Je réitère mes remerciements et l’expression de toute mon appréciation aux organisateurs du colloque et à nos hôtes sud-africains pour l’organisation exemplaire de cet événement.  

Élection du Président du #Codex, honoré et fier d’être le candidat du Canada

Dans moins de quatre mois, et plus exactement le 15 juillet 2014, la Commission du Codex Alimentarius de la FAO et de l’OMS, élira un nouveau président pour la prochaine période.

J’ai été honoré par la décision du Gouvernement du Canada de me designer comme le candidat présenté par le Canada pour assumer ce rôle. À titre de membre fondateur du Codex depuis 1963, le Canada n’a cessé d’appuyer avec ferveur le Codex et sa mission qui consiste à protéger la santé des consommateurs où qu’ils soient dans le monde et d’assurer des pratiques loyales dans le commerce des denrées alimentaires.

J’ai accepté cette nomination du fait de ma conviction de l’engagement du Canada à fournir au Codex un leadership neutre, impartial et collaboratif et comme le résultat de mon intérêt à continuer à œuvrer, en collaboration avec mes pairs et collègues de la communauté du Codex, en faveur de plus d’avancées de la sécurité sanitaire et de la qualité des aliments à l’échelle mondiale.

Assumer le rôle de Vice-Président du Codex pendant les deux dernières années a été un honneur et un des plus grands privilèges auquel j’ai pu avoir accès pendant mes 17 années de carrière, associées à la sécurité sanitaire des aliments et la nutrition. Ce fut une opportunité unique de rencontrer, d’interagir et de travailler avec des leaders du domaine, à travers le monde.

Travailler avec des professionnels de la sécurité sanitaire, de la qualité des aliments et de la nutrition dans le cadre des activités du Codex, aussi dédiés et dotés d’autant d’expertise, pendant plus d’une dizaine d’années a été un élément de poids dans l’expérience que j’ai acquise en tant que scientifique et expert dans le développement de normes alimentaires. En particulier, et lors de mes efforts à faciliter le développement et l’adoption du plan stratégique du Codex pour la période 2014-19, j’ai eu l’occasion d’être exposé à des avis divergents et à des opinions diverses de la part des membres, quant aux objectifs et à la direction de notre travail au sein du Codex pour la période à venir. Malgré ces divergences, il était clair qu’un socle commun unissait tous les membres : l’attachement à la mission et aux principes du Codex et au processus décisionnel ancré dans le poids de la preuve scientifique. De même, un but commun nous réunissait : celui de protéger la santé des consommateurs à travers la planète et de créer un environnement permettant les pratiques loyales pour le commerce des denrées alimentaires.

Comment est-ce que je considère le rôle du président du Codex ?

Assumer le rôle de président d’une organisation comme le Codex est à mes yeux, un engagement pour se mettre au service des membres en sollicitant leur implication active dans les processus décisionnels, tout en favorisant l’action et la progression des activités normatives en accord avec la mission du Codex.

L’écoute des intérêts et des  préoccupations des membres est primordiale afin de diriger les discussions là où la convergence d’opinions est possible et dans la direction voulue par les membres. Le rôle de président est ainsi un rôle de facilitation visant à encourager et promouvoir le dialogue entre les membres afin de réunir les conditions de leur implication en faveur du consensus. Ce faisant, le président se doit de garder comme lignes directrices maîtresses la mission et les principes du Codex et à rappeler l’obligation d’y adhérer à la commission en tout temps.

Je me permettrai d’utiliser ce moyen de communication afin de partager mon opinion quant au rôle que doit jouer le président du Codex dans la période que traverse l’organisation en ce moment. Je serai heureux de lire vos commentaires et d’enrichir mes réflexions avec les idées que vous auriez l’amabilité de partager avec moi, aussi bien sur ce blog que sur le blog CanadaForCodex.com

 

Propositions de changement des règles d’étiquetage nutritionnel aux États-Unis

Proposed Label - Whats the Difference

 

La US Food and Drug Administration a annoncé des propositions de changements au tableau des valeurs nutritives affichées sur les étiquettes des aliments préemballés. Les changements sont assez significatifs et incluent la mise à jour des Valeur Journalières pour certains nutriments et ce, pour tenir compte des informations scientifiques les plus récentes développées et publiées par l’Institut de Médecine (IOM). Ils incluent également des modifications aux portions déclarées, ainsi qu’à la liste de nutriments dont la déclaration est obligatoire.

Plusieurs questions ont été posées si des changements similaires étaient envisagés au Canada. Le Gouvernement du Canada s’est engagé dans le discours du trône le plus récent à consulter les consommateurs Canadiens et les parents sur les manières d’améliorer l’étiquetage nutritionnel des aliments préemballés. Cette consultation est actuellement en cours et sera indispensable pour qualifier le niveau de compréhension de nos concitoyens par rapport à l’information nutritionnelle présente sur les étiquettes alimentaires, leurs préoccupations et leurs suggestions permettant l’amélioration de cet étiquetage.

Les normes d’étiquetage nutritionnel au Canada sont aussi basées sur l’information scientifique. En effet, certaines études de l’IOM sont co-financées par des organismes fédéraux américains et par Santé Canada. Ceci permettra davantage de convergence entre les exigences d’étiquetage au Canada et aux États-Unis.

Refléter le contexte canadien sera primordial dans toute tentative d’amélioration de l’étiquetage nutritionnel des aliments préemballés, afin que les consommateurs aient accès à une information pertinente et utile pour faire des choix alimentaires judicieux et éclairés.

Nouvelle étude confirme la robustesse de la limite de référence du #Gluten établie au Canada

Une étude estimant les concentrations de gluten présentes de façon accidentelle dans un régime sans gluten a permis d’établir les niveaux d’exposition potentiels au gluten pour les individus céliaques qui suivent un régime sans gluten au Canada .

L’étude a permis de confirmer que la limite de référence établie à 20 parties par millions (ppm) ou 20 mg par kilogramme, permet de maintenir une exposition au gluten inférieure à 10 mg par jour pour les individus qui suivent un régime sans gluten. La référence de 10 mg par jour de gluten est la référence clinique jugée protectrice pour la majorité des individus céliaques.

Cette étude a aussi permis d’identifier certaines denrées alimentaires qui devraient faire l’objet d’une attention particulière quant à leur teneur en gluten potentiellement présent de façon accidentelle. Ces denrées étant des denrées de remplacement de choix, souvent ciblées par les individus céliaques dans un régime sans gluten, doivent satisfaire systématiquement au seuil inférieur à 20 ppm.

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Consultation sur l’étiquetage obligatoire du bœuf attendri mécaniquement

Une proposition de changement réglementaire au règlement sur les aliments et les drogues, imposant l’étiquetage obligatoire du bœuf attendri mécaniquement a été récemment publiée dans la partie I de la Gazette du Canada.

Proposition réglementaire pour l’étiquetage obligatoire de bœuf attendri mécaniquement

Que comportent ces changements ?

Le nouveau règlement propose de modifier la partie B « Aliments », du Règlement sur les aliments et drogues pour :

  • ajouter une définition du « bœuf attendri mécaniquement »;
  • interdire la vente de bœuf attendri mécaniquement au Canada à moins qu’il soit étiqueté de façon adéquate, c’est-à-dire que le support principal d’affichage de l’emballage respecte les exigences d’étiquetage suivantes :
    • que la mention « attendri mécaniquement » y figure (ce qui permet la lisibilité de cette mention);
    • qu’il comporte des instructions de cuisson indiquant qu’il faut cuire le bœuf attendri mécaniquement attendri à une température interne d’au moins 63 °C;
    • qu’il comporte une instruction de cuisson additionnelle, si le produit est un bifteck attendri mécaniquement devant indiquer qu’il faut le retourner au moins deux fois durant la cuisson.

Les modifications proposées des dispositions réglementaires sont censées entrer en vigueur une fois cette consultation terminée et trois (3) mois après la publication du règlement final dans la partie II de la  Gazette du Canada.

Pourquoi ces changements ?

Les objectifs de ce changement réglementaire sont d’aider le consommateur à identifier de façon systématique les produits du bœuf attendri mécaniquement. Il s’agit aussi de fournir au consommateur des instructions sur la cuisson sécuritaire de ces produits qui sont de nature à contribuer à minimiser le risque potentiel de maladies d’origine alimentaire, potentiellement liées à ce produit.

En 2012, 18 cas de maladie d’origine alimentaire causée par la présence d’E. coli O157 ont été déclarés dans une éclosion de maladie au Canada associée à des produits de bœuf contaminé vendus par la compagnie XL Foods Inc. Au cours de l’enquête sur la salubrité des aliments qui a suivi cette éclosion, plusieurs cas ont été considérés comme vraisemblablement liés à la consommation du bœuf attendri mécaniquement au niveau du commerce de détail. Santé Canada a alors décidé de conduire une évaluation des risques associés au bœuf attendri mécaniquement et de faire des recommandations afin d’aider à réduire les risques pour le consommateur.

L’attendrissement mécanique de la viande est une pratique répandue, utilisée par les usines de transformation, les services et les détaillants alimentaires depuis de nombreuses années, pour améliorer la tendreté et le goût de la viande de bœuf cuite. Le procédé d’attendrissement mécanisé de la viande consiste à recourir à des instruments tels que des aiguilles ou des lames servant à casser, à pénétrer et à perforer la surface de la viande. Le processus peut aussi impliquer l’injection d’une marinade ou d’une solution attendrissante.

Si la surface de la viande s’avérait contaminée par des bactéries, il est vraisemblable que ces bactéries puissent être transférées de la surface vers le centre de la viande durant le procédé d’attendrissement. Ce qui conduit à augmenter le risque que courent les consommateurs si la viande n’était pas préparée ou cuite en conséquence.

Un simple examen visuel de la viande ne permet pas de déceler si elle a été soumise à ce procédé d’attendrissement mécanique, d’où l’importance de recourir à l’étiquetage de ces produits afin que les consommateurs arrivent à les reconnaitre et prennent les précautions nécessaires quant à leur préparation et à leur cuisson.

Ce changement réglementaire est basé sur une évaluation scientifique

En mai 2013, Santé Canada a complété une évaluation des risques pour la santé concernant la présence de l’E. coli O157 dans les produits de bœuf attendri mécaniquement. Les résultats de cette évaluation ont indiqué que ces produits pouvaient poser un risque accru d’un facteur cinq (5) en comparaison avec des coupes de bœuf intactes. Il est aussi avéré que la présence de la souche de l’E. coli O157 dans les aliments cause de graves maux d’estomac, de la diarrhée et des vomissements. De plus, des complications d’une infection à l’E. coli O157 peuvent conduire à des conditions encore plus graves telle une insuffisance rénale. L’évaluation a également permis de déterminer que, sans étiquetage, il est difficile pour les consommateurs Canadiens de savoir si les produits ont subi ce procédé d’attendrissement mécanique et donc de prendre des précautions supplémentaires pour leur préparation et leur cuisson

L’évaluation des risques pour la santé, Observations Issues de L’évaluation des Risques pour la Santé que Comporte la Présence d’Escherichia coli O157 dans les Produits de Bœuf Attendris Mécaniquement au Canada a été publiée le 28 mai 2013, et est disponible en ligne : Évaluation du risque qui sous-tend la proposition règlementaire

À la suite de l’éclosion alimentaire de 2012, Santé Canada et l’Agence de la santé publique du Canada ont émis une recommandation provisoire de faire cuire le bifteck et les coupes de bœuf attendris mécaniquement à une température interne d’au moins 71 °C (160 °F). Cependant, de nouvelles données scientifiques appuient de nouvelles recommandations de cuisson. Notamment, la température interne minimale de cuisson des produits de bœuf mécaniquement attendri a été estimée à 63 °C (145 °F) et a été jugée adéquate pour conduire à une protection optimale des consommateurs. Il a été aussi déterminé qu’il fallait retourner le bifteck attendri mécaniquement au moins deux fois durant la cuisson pour que la température soit uniforme dans toute la viande.

Contexte plus général pour cette mesure :

Le 17 mai 2013, dans le cadre du Plan d’action pour assurer la salubrité des aliments au Canada, le gouvernement du Canada annonçait son projet de mettre en œuvre les exigences d’étiquetage pour tous les produits de bœuf attendri mécaniquement vendus au Canada. À la suite de cette annonce, l’Agence Canadienne d’Inspection des Aliments (ACIA) modifia son Manuel des méthodes de l’hygiène des viandes (MDM) en vertu du Règlement de 1990 sur l’inspection des viandes (RIV) pour imposer aux établissements agréés et enregistrés auprès de l’ACIA qui produisent des coupes de bœuf attendri mécaniquement de les étiqueter comme « attendris mécaniquement ». L’obligation a aussi inclus la nécessité d’indiquer des instructions de cuisson. Par conséquent, les établissements agréés par l’ACIA et de nombreux détaillants nationaux se conforment déjà à des exigences d’étiquetage de ces produits. Par contre les établissements non agréés par l’ACIA et les petits détaillants, y compris les bouchers, ne suivent pas cette pratique. La présente proposition règlementaire vise à corriger cette lacune et à créer un environnement règlementaire uniforme.

De plus, cette mesure représente une des mesures dans la mise en œuvre du Cadre pour des Aliments sains et salubres pour les Canadiens  que la ministre fédérale de la Santé a annoncé en novembre 2013. Ce cadre vise entre autres à améliorer les informations dont les canadiens disposent pour faire des choix alimentaires sains et sécuritaires.